Des nouvelles des artisans:
Le potier de Hada a complètement retrouvé son activité de potier, il confectionne de nouveau des grande jarres pour l’eau (Madki), des assiettes en terre, des bougeoirs, lampes à huile, tirelires, bols…. qu’il vend dans son village et les villages avoisinants. Les gens achètent chez lui plutôt qu’à Jaisalmer, car il a beaucoup de choix et fait un travail sérieux.
C’est une grande victoire pour nous de voir ce potier de nouveau a l’ouvrage, il trouve seul ses clients autour de chez lui, il prend son indépendance, ce qui va nous permettre de relancer un autre artisan. Les artisans du désert délaissent leur activité familiale pour devenir casseurs de pierres,
ils ramènent ainsi quelques roupies à la maison, c’est leur seul moyen de survivre aujourd’hui.
Quand à Kasturaram, le tisseur de poils de chèvres, il travaille ardemment avec sa femme et fait de nombreux tapis que nous vendons uniquement aux touristes pour le moment car les villageois n’ont pas les moyens de les acheter.
Nous avons comme projet de tenir un stand au « désert festival » à Jaisalmer en février 2011; Kasturaram pourra présenter son travail et le vendre directement aux touristes.
Nous cherchons également des lieux de dépôt en France pour les tapis (stands de marché, magasins….) nous pourrons ensuite soutenir un autre tisserand.
Le parrainage scolaire:
Grâce a vous, nous avons pu cette année aider à la scolarisation de 3 enfants :
Gunpath 14 ans, Bhawru 11 ans et Kissor 9 ans.
Nous avons acheté du matériel scolaire des uniformes et un vélo pour 2.
Bhawru et Kissor partagent le même vélo pour faire les 3,5 km jusqu’à l’école.
Bhawru sait à présent lire et écrire, Kissor sait compter.
Nous avons réparé le vélo de Gunpath car son école est à 7km, nous versons une pension mensuelle pour sa nourriture car il vit loin de son domicile.
Nous sommes persuadés que la seule solution pour aider la caste des Bhils à se faire respecter dans la société est l’EDUCATION; les adultes sachant lire écrire et compter cesseront d’être les victimes d’arnaques et de maltraitances quotidiennes par les autres castes.
Il en est de même pour les autres « sous-castes » tels que les Joggis : pas de place pour eux dans les établissements scolaires, les enfants Joggis se font battre et insulter quotidiennement, on ne leur accorde pas de droits humains, un animal est mieux respecté qu’un joggi !
La semaine dernière un Joggi avait gagné une petite somme d’argent après un travail de dur labeur dans les champs ; il est allé mettre l’argent en banque et le jour où il décida de retirer cette somme, la banque refusa de la lui remettre prétextant que sur son reçu, il était écrit: « compte sans provision »! Le pauvre homme était démuni, ne sachant pas lire, comment pouvait-il lutter contre
un établissement banquier ?
Nous aimerions un jour pouvoir créer une école chez nous à Pabu ki Dhani,
une école inspirée par la pédagogie Steiner qui accueillerait les enfants
de tous les milieux, (castes, sous-castes, tribus…) et enfin une école dans laquelle
les filles pourraient être scolarisées ! Nous avons découvert que les filles des villages du désert n’ont pas accès à la scolarisation.
Puisse notre rêve devenir réalité !